dimanche 27 janvier 2019

chiapas suite

hi
nous sommes a Belice ,ici,on parle dollars,miles.anglais,espagnol et maya
Ce petit pays du commonwealth,assure une économie d'exportation agricole(fruits,légumes,cacao)vers les Etats Unis
Enfants d'esclaves libérés importes des îles par les anglais,migrants du Guatemala,du Mexique,d'Honduras.en quête de travail,d'américains à l'affût de vie exotique économique,natifs Maya composent une population étrange colorée et multiculturelle pour former un territoire afro
créolelatinoaméricain peu connu du monde entier

Nous sommes venus du Guatemala ici avec l'espoir de trouver un bateau de plaisance pour Cuba mais le port est vide,rien nous retient ici excepté David,prêtre catholique de Malawi qui nous accueille dans la maison de Dieu....... des dieux,il y en a beaucoup en Amérique centrale,les évangelistes gagnent du terrain

Faisant marche arrière pour nous retrouver aux Chiapas et parler de notre séjour dans les villages zapatistes
1 hectare pour nourrir pour 7 ou 10 bouches,c'est le quotidien des campasinos des pueblos zapatistes,villages ou les réfugiés du Guatemala se sont regroupés pour vivre libres et dignement mais la liberté s'acquiert à coup de machette pour faucher l'herbe,couper le mais,à la force du poignet  pour récolte l'épi de mais,source de nourriture,désherber les frijoles(haricots),préparer les tortillas chaque matin sur le feu de bois,aucune machine
Notre séjour a été une double révélation
La première est le secret de la permaculture utilisée dans les campos,elle valorise chaque végétal par l'association  et l'intégration d'autres espéces dans un terrain réduit,haricots au pied du mais tuteur,parasol de la calebasse rétenteur d'humidité
Ce poquet de graines magiques  va prospérer en s'aidant les unes les autres.Que de symbiose et d'intégration....
La deuxième est le parcours,l'histoire  de ces réfugiés
En 1994,les paysans  du Guatemala  se sont opposes à la menace des grandes compagnies qui s'accaparaient de leurs terres genre Monsanto et Co
Oppimés par les forces militaires,ils ont du fuir leur pays pour se réfugier dans le pays voisin ou ils ont vécu durant 9 ans sous les tentes de l;ONU démunis mais engagés dans leur combat du droit à la terre,80% sont retournes chez eux ,les autres ont choisi de rester au Mexique,l'église leur ont proposé des terres à acheter pour construire leurs maisons et cultiver,ainsi est né le Rancho de San Lorenzo à la lagune de Montebello entre Comitan et Tziscao à la frontière guatemaltéque,
Que de fraternité et d;intégration.......
Victoria,Nicolas et Emilia,Marie et Felipe sont pauvres mais libres et heureux
A 7 heures du matin.les femmes sont déjà au feu et au moulin pour moudre le mais ,pétrir la masa ,formée à la main et cuire les tortillas pour le desajuno avec les haricots ,le tout arrose d'un café allongé
Le café est leur source de revenu,l'argent économisé pour acheter un jour la voiture,le moulin à mais ou à construire la casa pour les enfants ou tout simplement assurer un malheur

Nous avons pendant une semaine partager leurs deux repas quotidiens  et leur travail en même temps que leur sueur  et leur bonne humeur, les semis se font a la main
Le sol est constamment recouvert de débris végétaux,un groupe s'est engagé dans la culture organique avec certification pour le café et le miel
Mais pour la plupart,la chimie fait son oeuvre,pulvérisateur au dos avec des pesticides et désherbants interdits chez nous depuis belle lurette
Conséquences,cancer des seins et de la matrice chez les jeunes femmes
Les palabres lues sur le mur de l'école agricole sont loin d'être respectées,moi qui croyais....suis je naive
un groupe de femmes  s'est aussi forme dans ce pueblo pour défendre et prévenir des violences conjugales

Illumines par ces rencontres simples et riches,nous prenons la route du Guatemala

Faits diverses;16000 kms et 8 mois au compteur depuis l\Alaska et 62 ans a celui de la vie de Fredo

Adios






1 commentaire:

  1. Ah… la chimie ! Chez nous le round-up est interdit officiellement, du moins c'est présenté comme ça. Les gens doivent rapporter leurs vaporisateurs dans les boutiques. On verra si ça se fait vraiment. Quant aux femmes, il semble que le monde entier vibre et évolue, que les premières concernées semblent prendre les choses en mains. Mais combien de résistances, de moqueries, de violences ?…
    Bises !
    Françoise & Claude

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