ola
Notre entrée au Mexique par San Diego fut d´abord ahurissante,déconcertante mais plaisante Tijuana,première ville,à traverser,dense de voitures,les repères sont encore à identifier,comment dit on autoroute en espagnol¿ avant de s'y engager ,¿¿¿
Sur des portées de diéses,de la musique bon marché et claironnante s'échappe de partout
L'exotisme,la vie peu chère,1 dollar vaut 18,40 pesos,et un hectare de désert ,0,25 pesos,la spéculation attire sur les côtes de la péninsule de Baja California,des promoteurs,des résidents,des touristes américains,comme certains français au sud du Maroc,
Ces nouveaux colons se barricadent derrière des murs,des gardiens et des mots de passe,du coup,la plage n'est plus accessible aux baigneurs,aux campeurs ni aux promeneurs
A côtes de ces prisons bourgeoises,les effluves de la pauvreté urbaine se mêlent aux bonnes odeurs de la cuisine mexicaine vendue au bord des trottoirs,buritos,tacos,tamales.....
En s'enfonçant plus vers le sud, la route des vins et des fromages nous laissent sur notre faim,nous découvrons une mer d 'azur magnifique,l'océan pacifique ou le golfe du Mexique,enfin une côte émancipée,égaillée de chapelets de campos , maisons en pierre ou
camping cars de deuxième main immobilisés à demeure,à chacun son budget
Entre deux mers ,deux chaînes de montagnes,nous pédalons de plus en plus comblés entre volcans et déserts, par les dons de la Nature,des forêts de cactus,surtout de véritables jardins naturels
Rien à voir avec le petit pot sur le bord de la fenêtre,ici les cactus poussent à leur guise,qui s'y frotte,s'y pique,il y en a des branchus,des phallus,des tentaculaires,des oreilles d'ours,qui se consomment,des candélabres,ils ont sûrement des noms moins poétiques dans un lexique ,mais nous les nommons ainsi avant de nous endormir au milieu de ces grâces sous une scintillante voie lactée,il en faut peu pour être heureux
quelquefois,une minuscule fleur rouge pointe son nez entre deux épines,un tableau d'art mais pas touche
Le désert nous éduque encore à économiser l'eau,ici elle n'est pas potable
Il y a aussi au bord de la route une végétation envahissante,"la boutelia plasticum",due a un manque de moyen à organiser le tri et ramassage des poubelles et d'une société de consommation qui galope plus vite que l'éducation des citoyens et la mise en place de recyclage
la hwy 1 est l'unique voie transpéninsulaire,les camions y transitent en boucanant,tire San Diego à la Paz ,une route meurtrière due a son étroitesse,son manque d'accotement,,l'absence de contrôle de vitesse,de nombreuses croix au bord de la route témoignent des accidents mortel
pas rassurant pour les cyclos mais Santa Maria est sur le porte bagage pour assurer notre sécurité
l'huricane Willa est passé aussi par la dans le nord,ses flots ont emporté des portions de route et des ponts,des travaux nécessaires pour un pays a petit budget
des check point partout pour contrôler la drogue et les armes,et des militaires à entretenir
c'est l'époque des élections,des maires et du futur président,MORENA est écrit partout sur les murs qui signifie mouvement de rénovation nationale,un parti qui semble modéré
Sur la péninsule de Baja California ,les revenus sont assurés par le tourisme et les américains en retraite,aussi par la pêche et d'une mine de cuivre d'origine française
Les vélos ont été revisés,plateaux,chaines,pédales,et nous également ,choyés par nos amis,nous sommes prêts pour le meilleur et pour le pire
Mes pneus de route m'ont lâchée après 35000 kms,acheter Swalbe
A la Paz,le ferry nous transportera sur une terre peut être plus authentique
Adios y hasta la vista
Andre y Fredo
